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Quel Bouquin, ou la balade de 2 profanes dans le monde de la littérature.
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  • Adeptes récemment (re)convertis au média papier, au divertissement sans écran, aux aventures tachées d'encre nous souhaitons faire part de nos lectures, à ceux, qui comme nous n'ont pas de notions en Lettres mais qui apprécie les livres.
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21 juin 2011

Voyage à Motocyclette d'Ernesto Rafael Guevara de la Serna, éd.

Roman construit sur les bases d'une histoire vraie, reconstituée par voie de lettres, de témoignages et d'un journal intime rédigé par celui qui plus tard deviendra « Le Che ». Oeuvre sincère et populaire ce roman, ce carnet de voyage, a servi de base au film de Walter Salles : Carnets de Voyage.

Le Road Movie présente dans l'inconscient collectif l'idée que le vagabond est un rebel, qui ne se fixe pas, qui ne calcule pas, et qui vit au jour le jour. Cette vision n'a jamais été aussi légitime, quand on sait ce que va devenir le protagoniste de l'aventure. Aussi passionnante, excitante que puisse être la vie du Che suite à cette virée, durant celle-ci il est la plupart du temps question de grillades, de nuits froides, de tentatives de squattes, et de chutes en motos. A la lecture du titre nous pouvions nous attendre à des péripéties, sans être héroïques, haletantes, mais il n'en est rien, peu de véritable émotion, peu de tension et quasiment pas d'anecdotes. Il ressort un maigre intérêt du livre dans la mesure ou il n'apparait qu'une forme de répétition, un cycle infini. Le véritable attrait réside dans l'apparence de la naissance de la pensée du Che.

En effet, on y devine les prémices d'une pensée communiste au travers de réflexions qu'Ernesto se fait en contemplant les rapports de classes sociales et desquels il ressort le plus souvent qu'une copie du modèle communiste Russe notamment serait une excellente chose pour que chacun soit heureux de posséder quelque chose, la même chose que son voisin. Plus surprenante est la forme de dégout à l'égard des personnes aisées, ou des conforts pourtant ordinaires que sont les lits, l'accès à l'eau. Dans un premier temps on est amenés à penser que le rejet de ce monde, de ce mode de vie n'est issue que d'une forme de frustration, en effet, Ernesto Guevara parti à l'aventure sans le sous se retrouve le plus souvent à quémander le gîte et/ou le couvert, sa critique systématique du confort semble donc provenir du fait qu'il en est privé. Puis au regard de ce qu'il traverse, en tant que jeune médecin qui visite les léproseries, en tant qu'invité de notables, locaux des bourgades qu'il traverse on devine qu'il se forge une opinion, et au delà une aura. On voit naitre en lui une vocation a porter ses idées, ce qu'il fera tout d'abord en Argentine puis en rejoignant Fidel Castro.

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