The Brooklyn Follies de Paul Auster, éd. Henry Holt et company
Ancien commercial en assurances vie atteint d'un cancer des poumons, Nathan s'installe à Brooklyn pour profiter au mieux de sa retraite malgré quelques ennuis de santé. Amateur de belles femmes il s'englue dans une routine au sein de laquelle il tue le temps en prenant ses repas dans un restaurant médiocre mais dans lequel la serveuse est sublime et en écumant les librairies de son quartier puisqu' amateur de littérature . C'est dans ce train train qu'un jour Nathan rencontre son neveu, Tom, qu'il avait perdu de vue depuis des années, au guichet d'une boutique spécialisée en livres rares. Ils se revoient, recréent un lien qui, jadis, était fort au cours de diners. Jusqu'au jour ou débarque la tornade silencieuse et brillante Lucy, une fillette de neufs ans. Fille de la soeur de Tom, arrivée de Caroline Caroline seule.
Ces retrouvailles marquent le début des boulversements dans la routine bien huilée de Nathan. Progressivement il met, du moins s'efforce de le faire, de l'ordre dans sa vie et contribue à améliorer celles de ses proches. La quête de la mère de Lucy, d'une meilleure vie pour Tom, et de rédemption pour lui dont l'existence passée n'est pas exempte de tout reproche.
En suivant Nathan, et en découvrant avec lui la vie de ce quartier riche en personnes et lieux fidèles à l'idée que l'on a de la vie des quartiers des cités américaine on s'attache véritablement à chacun des personnages, dressés avec une précision et un style hors du commun Paul Auster nous fait entrer dans la vie quotidienne magique d'un homme banal et extraordinaire avec sa manière caractéristique de dépeindre les situations, de transmettre les ambiances et ressentir les sentiments.
A la fois divertissant, léger, sincère, travaillé tout en restant simple c'est un livre plaisant que l'on ne peut que conseiller.